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31/03/2003
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George Bush aime-t-il l'économie de marché ?
Cette question peut paraître surprenante étant donné que George Bush est membre du parti Républicain Américain, parti qui revendique de toutes ses forces le système d'économie de marché. Ce n'est pourtant peut être pas si simple. L'analyse des penseurs de ce système montre en effet que le système d'économie de marché tend vers une quasi-suppression de l'Etat, une sorte d'équilibre magique régulant les relations entre les citoyens. Il est d'ailleurs amusant de constater que le système libéral aboutit au même résultat que le système marxiste, i.e. la suppression de l'Etat. Dans un cas c'est l'intérêt individuel qui régule les relations, je ne tue pas mon voisin car même si j'en tirais un bénéfice certain, un autre voisin pourrait très bien me faire la même chose, de l'autre coté c'est l'altruisme, je ne tue pas mon voisin car c'est un être humain qui doit être respecté.
Cette petite parenthèse refermée, revenons aux Etats-Unis. Que remarque-t-on? De 3 % du PNB en 1900, le budget fédéral est passé à 25 %. Ce bon se retrouve aussi dans la ponction des entreprises publiques qui est passé de 10% en 1900 à 40% en 1985. L'administration centrale a accru son pouvoir d'une manière vertigineuses, ceci à l'opposer de la mentalité de l'économie de marché. Une analyse de la politique économique de M. Bush renforce ces contradictions : il gonfle l'argent publique comme jamais personne de gauche n'a encore osé le faire en Europe, arrive à creuser les déficits avec la bénédiction du congrès, propose un plan de relance économique pharaonique qui sera condamné par la plupart des prix nobel d'économie et stoppe les procédures judiciaires anti-trust.
Mais que signifie donc cette mascarade? La vérité est en fait toute simple. L'administration bush (et comme beaucoup d'autre) ne croit pas le moindre du monde en l'économie de marché. Fils a Papa qui a grandi dans le cartel du pétrole, et qui, rien qu'avec son nom avait des investisseurs à ses pieds, George Bush est bien loin d'avoir la capacité d'abstraction nécessaire pour être capable de concevoir ce qu'est la concurrence. Il ne faut pas lui en vouloir. Il n'en a jamais vu. Non tout simplement il conçoit l'économie comme il l'a découvert en grandissant : copinage, corruption, lobbying et loi du plus fort. C'est ainsi que pour l'administration Bush, le pouvoir n'est qu'un moyen pour trouver plus facilement des contrats, l'argent publique étant une source providentielle. Sans compter la possibilité de décréter des réductions d'impôts. Il ne faut néanmoins pas croire que ce soit propre à ce gouvernement, il en est juste la caricature. La déontologie de cette administration n'est rien d'autre que d'utiliser leur poste pour renforcer en richesse et en pouvoir le cercle d'amis. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ce gouvernement bat le record de membres ex patrons de grandes entreprises.
Bush n'est donc pas plus libéral que Staline était marxiste, il se sert juste de cela comme d'un prétexte pour endormir les citoyens. Et le système Américain actuel s'effondrera quand une majorité de personnes se rendra compte que l'Amérique n'a rien a voir avec ce qu'elle prétend être.